Acquérir un bien au prix du marché : c’est possible !
Françoise est infirmière. Mais son projet est de vivre à la
campagne, d’élever des chevaux et de recevoir en chambres d’hôtes ceux qui font
halte dans sa région. Elle habite dans le Cher.
« Je cherchais une fermette. Après trois ans de recherche, rien ne se
profilait. On a contacté la Safer. J’ai rencontré le propriétaire d’une
exploitation, acquise via la Safer quelques années auparavant, sur laquelle se
trouvaient une ferme à moitié en ruine et une prairie de trois hectares. Il
était d’accord pour vendre. Mais je trouvais le prix un peu excessif parce que
les terres n’étaient pas de très bonne qualité. J’ai fait appel à la Safer.
Elle s’est occupée de négocier, à l’amiable, avec le propriétaire, pour fixer
un prix plus juste, correspondant au marché. Elle s’est également chargée
de tous les papiers nécessaires au contrat de vente. »
« Aujourd’hui, j’ai quatre chevaux, mon compagnon, bijoutier, a installé un
atelier dans une grange et les travaux ont commencé pour les chambres d’hôtes.
Dans deux ans, les pèlerins qui passent sur le chemin de Compostelle au bout de
ma prairie pourront être hébergés. »
La Safer a pour mission d’installer des jeunes agriculteurs. Mais pas seulement. Un projet solide a aussi toutes ses chances.
« Dans une autre vie, j’étais comptable et parisien… !! Je
suis originaire de la Creuse et je rêvais d’un retour aux sources… Il a fallu
plus que de la ténacité, presque de la rage pour que mon projet voie le jour ».
Alain est aujourd’hui propriétaire d’un terrain de quinze hectares dans la
Creuse et élève des escargots. « J’avais contacté la Safer, parce qu’au départ,
je voulais poursuivre une activité agricole. Pour moi, la Safer aidait d’abord
les agriculteurs. J’ai posé ma candidature pour l’acquisition de terrains au
moins une dizaine de fois. Sans succès. Et puis un jour, j’ai écrit de nouveau
à la Safer pour que ma candidature repasse sur une acquisition de terrain qui
correspondait bien à mon projet.
Celui-ci était très au point, je savais où j’allais… et j’ai eu gain de cause.
Je trouve bien que la Safer fasse preuve d’ouverture et permette à des
jeunes, pas forcément agriculteurs, et pour des projets innovants, de
s’installer ».